Améliorer la santé des hospitaliers
Dossiers à la une
L’arrivée d’un enfant soulève de nombreuses problématiques qui incitent de nombreux soignants à reporter ou annuler leur projet familial. Découvrez notre billet.
L’arrivée d’un enfant soulève des problématiques financières, logistiques, organisationnelles, etc., qui incitent de nombreux soignants à reporter ou annuler leur projet familial. Ce constat, confirmé par le dernier Baromètre MNH-Odoxa, invite à la recherche de solutions. Une priorité pour attirer et fidéliser les personnels hospitaliers.
Si la gestion de la parentalité concerne les actifs de tous secteurs, elle s’avère particulièrement prégnante au sein du monde hospitalier. En effet, 80% des personnels hospitaliers sont des femmes, et, avec une moyenne d’âge de 41 ans, les établissements de santé emploient des profils relativement jeunes. De plus, les contraintes organisationnelles de ce milieu posent de manière aiguë la question de l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle. C’est pourquoi la MNH souhaite porter la réflexion et faire de l’accompagnement de la parentalité un levier d’attractivité et de fidélisation des métiers hospitaliers.
Répondre aux enjeux
Après avoir mené un travail de réflexion collective avec le BIC (Bureau d’Intelligence Collective) sur la grossesse des hospitalières, la MNH dédie ainsi son nouveau Baromètre MNH-Odoxa à la parentalité. Afin de mesurer les faits, puis bâtir des solutions viables, pour les personnels comme pour les directions des établissements de santé. En effet, 42% des professionnels de santé considèrent que l’accompagnement des projets parentaux des collaborateurs est un critère d’attractivité important, voire prioritaire pour un employeur.
Recenser les bonnes pratiques
Une table-ronde pour initier la réflexion
Première étape des Rencontres MNH : ce 10 avril, était organisée une table ronde « Parentalité des professionnels de santé : quels enjeux d’attractivité et de fidélisation pour l’hôpital ? », en présence de Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques), Floriane Rivière (directrice générale du CHRU de Tours), Barbara Robert (vice-présidente de l’Association française des directeurs des Soins), Guillaume Bailly (président de l’Intersyndicale nationale des internes), Jean-Bernard Castet (directeur général adjoint Affaires publiques & santé de la MNH) et Gaël Sliman (président d’Odoxa).
Des constats sans appel
Les chiffres issus du Baromètre MNH-Odoxa[1] confirment l’impact de la parentalité sur l’activité professionnelle des soignants. Par exemple, 53% des professionnelles de santé ont déjà ressenti des pressions ou contraintes importantes dans leur travail à cause de leur situation de mère et de travailleuse. Et 45% des médecins et des aides-soignants pensent que leur profession n’est pas compatible avec le fait d’être parent.
« Conjuguer accompagnement de la parentalité et exercice hospitalier est possible et même souhaitable pour renforcer l’attractivité des métiers et de l’hôpital, ainsi que pour fidéliser les professionnels de santé. »
Jean-Bernard Castet, directeur général adjoint affaires publiques et santé de la MNH.
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Pour aller plus loin
- Découvrir l’intégralité du Baromètre MNH-Odoxa sur la parentalité
- Consulter les résultats du travail de réflexion du BIC sur la grossesse des hospitalières
- Retrouver l’enregistrement de la table ronde
[1] Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 2010 Français interrogés par Internet du 7 au 15 février 2024.
Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1432 professionnels de santé interrogés par Internet du 1 au 26 février 2024.