Améliorer la santé des hospitaliers
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Découvrez la collaboration entre la Fondation MNH et l’EHESP pour évaluer le coût de la mauvaise santé des soignants et développer des actions de prévention.
La coopération de la Fondation MNH et de l’EHESP (École des Hautes Études en Santé publique) s’inscrit dans une mission partagée par les deux institutions : œuvrer pour la santé des professionnels de santé et enrichir la recherche sur ce sujet.
« Dans le cadre des travaux de recherche que nous menons avec la Drees sur la santé des professionnels de santé, nous avons identifié deux champs à investiguer. Le premier est l’évaluation du coût de la mauvaise santé des professionnels de santé et le second porte sur la compréhension de leur relation avec leur propre état de santé et la prévention. C’est dans ce cadre que nous avons sollicité l’EHESP, qui a accepté de collaborer avec la Fondation MNH », entame Philippe Denormandie, délégué général de la Fondation MNH. « L’EHESP travaille sur deux champs : la santé publique et l’administration de la santé. La question de la santé des soignants est au carrefour de ces deux sujets », rappelait Isabelle Richard, directrice de l’EHESP, dans une interview accordée à la Fondation MNH.
Projet Valoris : évaluer le coût de la mauvaise santé des professionnels de santé
« Tant que le coût de la mauvaise santé des professionnels de santé ne sera pas connu et correctement évalué, les budgets nécessaires ne seront pas alloués à la prévention », énonce Philippe Denormandie. C’est l’enjeu du projet Valoris. Concrètement, l’EHESP a conçu un questionnaire destiné aux cadres des établissements de santé et du secteur sanitaire et social, public et privé. Plus de 1500 réponses ont été collectées et serviront à définir des coefficients multiplicateurs permettant le calcul des coûts liés à la mauvaise santé des professionnels de santé. « Nous savons qu’un professionnel de santé qui va bien soigne mieux. Nous voulons prouver l’utilité et mesurer le retour sur investissement de la prévention en ajoutant des arguments économiques à ce postulat », poursuit Philippe Denormandie.
Projet Sansas : comment parler santé aux professionnels de santé ?
Pour le projet nommé Sansas, la revue de littérature a tout d'abord démontré le manque de travaux portant sur les leviers de réussite d’une action de prévention auprès des professionnels de santé. Il viendra donc étayer le sujet, à l’appui d’entretiens individuels menés par l’EHESP avec des infirmiers, des médecins et des aides-soignants. L’objectif : identifier les leviers à activer pour les embarquer dans une action de prévention. « Ces travaux s’inspireront aussi de ceux que mène la Fondation sur la médiation en santé. En effet, la médiation en santé vise à redonner envie de prendre soin de sa santé. Nous allons approfondir la réflexion en ce sens pour les professionnels de santé : en nous appuyant sur l’aller-vers, la logique de communauté, ou l'importance du tiers de confiance », énonce Philippe Denormandie.
Faire bouger les lignes
À terme, ces travaux seront mis à la disposition de toute la communauté de la santé : professionnels de santé, décideurs, institutionnels, etc. « Cette démarche est l’un des fondements de notre Fondation. Et nous voulons surtout être utiles et faire bouger les lignes. J’ai la conviction que nous avons failli collectivement sur le sujet de la santé des soignants. Mais, pour la première fois, je vois un élan partagé, au-delà de tout clivage, en faveur de la santé des professionnels de santé », conclut Philippe Denormandie. Ces travaux constitueront aussi le socle de réflexion pour ouvrir d’autres champs de recherche.
En savoir plus en vidéo sur la chaine Youtube de la Fondation MNH
La MNH partenaire du colloque de l’EHMA à l’EHESP
Du 4 au 6 juin dernier, l’EHESP a accueilli le colloque de l’EHMA (European Health Manager Association) dans ses locaux. Cet événement, soutenu par la MNH, a réuni les professionnels de santé européens autour de la thématique de l’amélioration de la santé de tous. La MNH était également partenaire de la Journée « Coopérations en santé, de l’international au local » qui s’est tenue le 3 juin, en amont du colloque. Pour la MNH, ces temps forts contribuent à maintenir ses liens avec l’écosystème de la santé en France et à élargir sa vision à ce qui se pratique en Europe.
Nadège Audegond