Pauline Martinot : “Mettre la science au service des citoyens”

Dr Pauline Martinot préside le conseil scientifique de la direction de la Prévention de la MNH, constitué en avril dernier. Elle a décidé d’accepter ce rôle en raison de la résonnance des valeurs de la mutuelle avec les siennes. Et avec la volonté d’apporter une vision innovante et ouverte pour orienter le programme d’actions de prévention de la MNH. Rencontre. 

Durant son parcours de médecine (12 années) et de recherche à l’international (McGill, Canada ; Columbia NYC ; Wellington, Nouvelle-Zélande ; Toledo, Espagne et Montevideo, Uruguay), Dr Pauline Martinot a observé d’autres manières de pratiquer la médecine et d’améliorer la santé des gens avec une approche positive et encourageante. Son crédo : améliorer la communication sur la santé en utilisant les sciences comportementales pour faciliter l’adoption des messages et mesurer les modifications de comportements après leur diffusion (une stratégie appelée “marketing social”). Dr Pauline Martinot s’est aussi formée au design thinking, une approche qui repose sur l’identification précise des besoins et des freins des personnes, leurs leviers d’action, leur manière de s’informer, etc. « Il s’agit de mettre la science au service des citoyens et d’adapter les projets qu’on implémente à leurs besoins », explique-t-elle. 

Rejoindre la MNH : une évidence

Dans le cadre de son rôle au sein du conseil scientifique, Dr Pauline Martinot entend ainsi développer des actions de prévention fondées sur des preuves scientifiques et qui s’appuient sur une démarche d’évaluation solide. « La MNH a souhaité créer un conseil scientifique qui propose des protocoles exigeants, pour accélérer leur virage vers la prévention et contribuer de manière forte à cette dynamique préventive. Je partage pleinement cette vision. C’est pour cette raison que j’ai accepté d'en prendre la présidence, bénévolement, et j’en suis honorée », précise-t-elle. 

Engager une approche innovante de la prévention

« Avec les autres membres du conseil scientifique, nous aiderons la MNH à définir les thématiques et les cibles, les protocoles d’intervention, et à identifier les indicateurs de mesure d’impact les plus pertinents grâce à des outils quantitatifs et qualitatifs », énonce-t-elle. L’objectif : améliorer les actions en prévention et en promotion de la santé en continu pour les populations cibles. Une première session de travail avec les équipes opérationnelles de la MNH aura lieu en juin. Elle sera suivie de trois réunions d’ici à la fin de l’année. « Nous allons ainsi lister les axes prioritaires pour enclencher des initiatives. Le premier projet auquel nous allons contribuer a été présenté au salon Santexpo en mai dernier. Il porte sur le renforcement des compétences en santé mentale des étudiants en IFSI (par exemple : gérer son stress et ses émotions, communiquer sur ses besoins, coopérer en équipe, savoir prendre soin de soi) et sera déployé dès septembre 2024 », conclut le Dr Pauline Martinot. 

Le parcours de Pauline Martinot

Le Dr Pauline Martinot est médecin spécialiste en nutrition, ainsi qu’en prévention et promotion de la santé. Docteur en neurosciences (PhD), elle est ancienne conseillère médicale du ministre de la Santé et de la Prévention, responsable des sujets de prévention, santé publique, santé mentale, santé des enfants, santé des femmes, sport santé et JOP 2024. Elle est alors la plus jeune conseillère médicale d’un ministre de la Santé en poste. 

En 2021-2022, le ministre Olivier Véran lui confie une mission de promotion du bien-être des jeunes, qu’elle remet avec 50 propositions interministérielles. Entre 2018 et 2022, elle fonde et préside Imhotep Santé. Cette association de promotion de la santé et de sciences comportementales auprès des jeunes fait appel à des humoristes et des stand-uppers pour créer des messages de communication innovants diffusés sur les réseaux sociaux. Elle remporte plusieurs prix, dont un prix d’excellence IDEX en 2021 pour ses travaux en promotion de la santé. Entre 2019 et 2022, elle co-fonde et préside les Ateliers Mercure, un think-tank en santé, indépendant, interdisciplinaire et a-partisan. Entre 2008 et 2018, en parallèle de ses études de médecine, elle mène des travaux de recherche en neurosciences aux États-Unis, au Canada, en Nouvelle-Zélande, en Espagne et en Uruguay.

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